mercredi 29 avril 2009

Les élections européennes – Introduction

Les élections européennes en Allemagne souffrent, comme partout en Europe, d'un manque d'attention médiatique et populaire. Moins de 50% de la population allemande sait que ces élections auront lieu cette année et seulement 43% a l'intention de voter, ce qui reste quand même au-dessus de la moyenne européenne (Spiegel). La participation, en régression constante depuis les premières élections, de 62% en 1979 à 47% en 2004, suscite tant de souci que le Parlement européen vient d'inaugurer une campagne de publicité et que la Commission européenne a demandé aux chaînes de télévision publique de diffuser gratuitement des publicités politiquement neutre afin de motiver les citoyens européens à participer aux élections (EurActiv). Les élections étant secondaire pare rapport aux élections nationales, il est peu surprenant que la politique nationale détermine largement son résultat (EurActiv).

En ce qui concerne le scrutin, les élections en Allemagne, d'une façon surprenante plus centralisées qu'en France, sont basées sur des listes nationales des partis. L'Union (CDU/CSU) devrait remporter les élections avec un score de 34,8%, devant le SPD qui devrait atteindre 30% des suffrages. Ces résultats constitueraient une progression (+8,5%) pour le SPD et une régression pour l'Union (-9,7%). La progression des voix du SPD semble surprenante mais s'explique par la situation catastrophique du SPD handicapé par l'impopularité du gouvernement Schröder lors des dernières élections européennes de 2004. Derrière ces partis prépondérants (Volksparteien) se rangent le FDP (11% soit une progression de 4,9%), Bündnis 90/Die Grünen (11%, une perte de 0,9%) et Die Linke (9,1%, alors +3%) (source). Ni les partis d'extrême droite, ni le Freie Wähler, qui ont largement contribué à la perte de la majorité absolue de la CSU en Bavière en 2008, ne devraient approcher le seuil de 5%.

L'absence d’un véritable parti souverainiste ou eurosceptique en Allemagne est un phénomène presque unique en Europe. Aucun des partis au Bundestag ou représentant l’Allemagne au Parlement européen ne demande un départ de l'Union européenne.
Benjamin Preisler

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